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Mon pays texte 4


- Les paramédics au Québec

Avez-vous déjà appeler le 911 et reçu la visite des ambulanciers pour diverses raisons? Quel à été votre expérience? Quel est votre principal souvenir de la rencontre? «Aw ils étaient dont fins et cutes» ou «Il me prenait pour un enfant et il était hautain»? Le travail de paramédic est beaucoup plus compliqué que le fait d'être gentil ou hautain. Malheureusement, les paramédics du Québec souffrent d'un manque de reconnaissance et leur image est mal perçu surtout dans les médias. J'espère vous conscientiser et vous faire connaître un des plus beaux métiers du monde via sa plus grande problématique: l'absence d'ordre professionnel.

Au début de l'histoire du métier, les ambulanciers travaillaient aussi pour les compagnies funéraires. En effet, les formations (s'il y en avait une) étaient totalement inefficaces et les ambulanciers étaient en quelque sorte des chauffeur de taxi avec des gyrophares. Il fallait "être fort" et "ne pas avoir le coeur sensible" pour devenir ambulancier. Nous n'avons pas à reculer si loin de ça dans l'histoire du Québec afin de vérifier cette réalité. Dans les années 70 et 80 la réalité préhospitalière était telle que décrite. 

La profession de paramédic tel que nous la connaissons aujourd'hui fait son apparition aux États-Unis durant la guerre du Vietnam et a pris son envole dans le monde anglophone nord-américain. Laissant les francophones du Québec dans le noir complet durant plusieurs décennies (du à la séparation du monde anglophone et francophone). C'est durant les deux dernières décennies que les plus grand changements du métier sont survenus. Les paramédics sont maintenant des professionnels de la santé, sont capables de donner des médicaments, d'utiliser un moniteur défibrillateur semi-automatique, d'apprécier la situation clinique de patient, bref, le travail de paramédic est beaucoup plus vitale que le simple fait d'être gentil, d'être capable de lever sa civière et conduire vite.

Malgré ces avancements, les paramédics sont les seules professionnels de la santé sans ordre professionnel. Avec la charge de travail et le pouvoir thérapeutique des paramédics il serait important d'en avoir un, en premier lieu, pour la protection du public et afin de redorer l'image de la profession. Selon l'office des professions, les caractéristiques requises pour qu'un travail soit reconnu comme une profession sont les suivantes: Agir de façon autonome, poser des actes préjudiciables, entretenir un contact de nature personnel avec le public, traiter des renseignements confidentiels et avoir suivi et réussi une formation. Toutes ces caractérisques sont présentes dans le travail des paramédics.


De plus, avec la formation du DEC, les nouveaux paramédics pourraient faire bien plus qu'ils ne font présentement. En effet, nous sommes formés pour l'utilisation d'une trentaines de médicaments mais ne pouvons qu'en donner une demi-douzaine. Nous sommes formés pour poser des intra-veineuses mais ne pouvons le faire sans la demande d'un paramédic de soins avancés. Les protocoles du paramédic ne sont pas au niveau de la formation collégiale à bien des niveaux. Nous devons cette stagnation au gouvernement du Québec et au Collège des médecins. Enfin, quand ailleurs au Canada et aux États-Unis nous voyons des paramédics de soins avancés et critiques avec encore plus de formations (universitaire et en préceptorat), le Québec ne reconnait même pas ces deux professions. 

C'est dans l'intérêt du public et du système de santé québécois que les paramédics demandent la création d'un ordre professionnel pour les paramédics, la mise à niveau des protocoles de soins à celui de la formation collégiale et enfin la reconnaissance des paramédics de soins avancés et critiques dans la province. Ces demandes sont avant tout pour le public! Notre travail est de prodiguer des soins préhospitalier d'urgence à un niveau de standard le plus élevé possible pour éviter et pour toute la population sans discrimination! Nous sommes là pour vous.

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