Gargantua à l'école des « identity politics » En plein coeur de l'Inquisition, les libres penseurs se font rares. Ils sont discrets de peur d'être raccourcis, fumés au petit bois sec ou assignés à résidence pour le restant de leurs jours par l'Église toute puissante. Comme police de la pensée, l'Inquisition a pour but d'autoriser les discours qui suivent le dogme catholique et censurer les discours déviants de ce dogme. Un index est constitué afin d'y mettre les ouvrages problématiques. On procède à des autodafés pour éviter la contagion des discours malveillants. Les auteurs libertins sont questionnés, torturés, menacés, exilés, brûlés. C'est donc en plein coeur de cette époque que Rabelais sévit avec ses romans relatant les exploits de Gargantua et Pantagruel, fiers représentants de la royauté par leur grandeur plus ou moins symbolique et leur humanité plus que vraisemblable. Car c'est pour nous rappeler que ces gens sont des humains comme tou...