Choisir son maître ou choisir son mal - où se cache la vérité? Tout au long du 20e siècle, de nombreux commentateurs ont décrit une « crise de la culture » qui précéda les tranchées, les chambres à gaz et les années sombres de l’humanité industrielle. « Plus jamais! » avons-nous crié durant des générations, croyant ainsi transporter cette mémoire avec nous dans le temps avec un rituel d’humanité. Et puis, le temps à tout doucement passé. Les événements sont devenus des récits, des histoires, jusqu’à devenir une sorte de mythologie apprise via Netflix et Facebook. La crise de la culture qui nous fait face aujourd’hui n’est pas celle qu’Hannah Arendt a décrite dans l’ouvrage qu’elle consacre au phénomène, avec en tête les massacres nazis et soviétiques. Par contre, lorsqu’elle dit que « presque tout le monde reconnaîtra qu’une crise de l’autorité, constante, toujours plus large et plus profonde, a accompagné le développement du monde moderne » (Hannah Arendt, La crise de la culture) et q