Ce qu'on appelle la « conscience » n'est autre que le processus d'itérations nécessaire à la mémorisation, ainsi que la mise en action dans la durée de ce processus. C'est le marquage physique des réseaux neuronaux dans la matière; leur renforcement par des séries d'aller-retours entre l'expérience vécue et l'expérience simulée. Elle fonctionne grâce à des ambiguïtés ontologiques, des anomalies, des demi-vérités, voir de pures mensonges. Ces récits, comme ceux du libre-arbitre libéral ou du péché originel judéo-chrétien, nous permettent de faire sens d'un ensemble d'expériences qui impliquent des échelles de temps différentes, une multitudes de systèmes et réseaux différents, fonctionnant avec leurs propres règles, puis une al-chimie quasi-aléatoire faisant émerger des personnalisations – des exceptions, des singularités, des individus - même jusque chez deux jumeaux identiques avec la même signature vitale – le même ADN. Cette « conscience » est u...