Accéder au contenu principal

Ma grève à moi – deuxième partie


Je vous ai parlé de mes convictions, des raisons qui me poussent à sortir dans les rues pour revendiquer la justice sociale. Je vous ai parlé de mon parcours de militant durant cette grève, mais pas ce qui se passait dans ma tête. Parce que j’ai été amené à confronter mes idéaux à la réalité. La dure réalité de la rue. Vous savez, la réalité où le soleil vous fait plisser des yeux et où les flics répriment les manifestants, les provoques, les arrêtent, les intimident, les profilent, les frappent, les poivrent et les humilient.

Ça vous froisse que je dise ça? Il n’y a pourtant pas trente-six façons de le dire. N’est-ce pas mieux de commencer par ça? De se dire les vraies affaires pour changer?

Ces temps-ci, ils vont jusqu’à cibler les carrés rouges. Un carré rouge, ça représente le terrorisme! Voyant cela, devrais-je encore croire que les policiers sont là pour «protéger et servir»? Pourtant j’ai été le premier à défendre le travail des policiers depuis le début du conflit. Et oui, j’avais confiance. Par contre, en plus de 115 jours, j’ai subi la répression policière, j’ai vu des gens subir la répression policière, j’ai lu des témoignages de cette répression policière, j’ai entendu et vu des témoignages de milliers de gens qui rapportent tous la même chose : Les policiers abusent de leur pouvoir. Ils abusent de nos droits fondamentaux. Je parle ici de la charte des droits et libertés voyons!

Peu importe qui tire les ficelles de cette répression, les policiers sont conscients qu’ils dépassent le cadre des lois de notre pays. Ils se présentent devant nous comme le symbole de la répression politique et sociale que nous subissons. Ils représentent ainsi l’échec du gouvernement à représenter toute sa population sans discrimination et sans préjugés.

Quand l’injustice devient loi la résistance est un devoir.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La croisade des techniciens paramédicaux

Les techniciens ambulanciers paramédicaux du Québec sont en négociation avec le gouvernement afin de renouveler leur convention collective partout au Québec et ce depuis décembre 2010. Il se peut que vous ayez vu récemment ces grands-es gaillards-es portant fièrement des pantalons cargo comme moyen de pression dans leur négociation ou peut-être avez-vu été surpris par la possibilité d'une grève à Urgence Santé en pleine saison des festivals à Montréal. La FPESPQ (Fédération des Paramédics et des Employés des Services Préhospitaliers du Québec) et la CSN ( Confédération des syndicats nationaux ) se sont entendus à la dernière minute avec le gouvernement afin d'éviter au secteur de l'île de Montréal le contrecoup de ce conflit de travail, mais les techniciens paramédicaux du Québec se demandent à quel prix cette entente fût conclue et s'ils sont prêts à accepter des reculs importants pour la profession. Selon la FTPQ (Fratern...

Chroniques du nouvel ordre moral

Chroniques du nouvel ordre moral Durant toute mon enfance on nous a menti. Les années 90 étaient celles de la fin de l'histoire, de l'homo festivus, de l'effondrement du mur de Berlin et de la victoire de la démocratie libérale. Cette mythologie a amené les gens - les bobos-urbains-éduqués en premier - à se croire invincible, à se croire éternellement jeunes, cosmopolites et mobiles. O n a fait croire aux gens que la "plateforme" de Houellebecq ; cette industrie du sexe, de l'aviation commerciale et du voyage - qui sont, au fond, la même chose, un produit addictif - cette idée de pouvoir être un jour en Afrique, l'autre en Europe et finalement passer la fin de semaine en Amérique du sud, pouvait être industrialisée et marchandisée à hauteur mondiale ET pour toujours. C e n 'était qu’ un mensonge. Pour éviter les conflits, les pandémies et les guerres civiles, il est important non pas de tout restreindre, mais de placer des limites à la mobilité g...

En direct de la Guerre Froide 2.0 - émission du 8 novembre 2020