L’éloge de la paresse: une leçon de Nietzsche et Thoreau afin de vivre sa vie philosophique et trouver le bonheur dans cette société brisée
Qu’on le veuille ou non, notre culture occidentale est très marquée par des siècles sous l’égide du christianisme. Encore aujourd’hui, ce régime de valeurs et de foi nous a transmis un idéalisme ascétique que nous tentons d’atteindre dans nos vies. Depuis notre jeunesse, on nous sermonne afin de nous faire comprendre qu’en travaillant fort et en aidant notre prochain nous aurons accès à une vie idéale remplie d’arcs-en-ciel avec une maison parfaite, des enfants parfaits, un époux ou une épouse parfait, des enfants parfaits et un chien qui s’appelle Spot. Le rêve américain. Cet idéal de vie, que les chrétiens voyaient comme récompense après la mort, le libéralisme et la sociale-démocratie nous l’a vendu dans la vie réelle.
Et ça nous rend malade.
Il faut “jouer le jeu” afin de “gagner” cet idéal; il faut gagner à la loterie de la médiocrité, être bien moyen, ne pas être spécial et ne pas faire de vague. L’effet de cette illusion idéaliste nous bloque d’une vision du monde tel qu’il est en réalité: médiocre. Nous sommes incapables de s’extirper de l’immédiateté de ce monde pour penser en terme de longue durée et nous avons carrément perdu le contrôle de notre temps. Nous sommes enchaînés à nos désirs bas de gamme afin de pallier à cette médiocrité environnante et nous oublions notre individualité.
Que cela soit à l’école, à l’université, dans l’entreprise privée, dans les institutions publiques ou peu importe le milieu, il faut jouer le jeu des mondanités des médiocres afin de s’assurer un certain niveau de sécurité économique et sociale. Le marginal, le revendicateur, le radical, l’intelligent, le doué, le créateur, l’innovateur ou le passionné est facilement détectés par les médiocres et ils feront tout en leur pouvoir pour lui faire comprendre “comment ça fonctionne”.
Il ne faut pas être différent; il ne faut pas être trop ci ou trop ça; il faut être médiocre. C’est ça le “jeu” pour “gagner sa vie”.
Et ça a toujours été comme ça. Sortez de votre tête les désirs de grandeurs liés au mérite ou aux compétences. Les grands penseurs de l’histoire étaient plus souvent qu’autrement des indigents, des inconnus et des pauvres sans domicile fixe vivant à la botte des médiocres de leur temps. Très souvent, l’histoire n’a reconnu leurs travaux qu’après leur mort même! D’un autre côté, les médiocres changent toujours de noms: royauté, aristocratie, clergé, clergé universitaire, professeurs, bourgeois, entrepreneurs, créateur de richesse; mais au fond, ils restent toujours des médiocres vivant sur le dos des talentueux.
Évidemment, si vous êtes médiocres, vous serez très choqués à ce point-ci. I don’t give a shit.
Les marginaux, les surdoués, les anxieux, les dépressifs, les coeurs sensibles, les humanistes, les altruistes et les incompris ont à gérer un monde qui leur est hostile à tous les niveaux. La réponse à ce dilemme, c’est la vie philosophique.
L’éloge de la paresse
- Ne pas subir sa vie mais la vivre. Dire le grand “oui” nietzschéen à la vie.
- Ne pas se culpabiliser en se comparant ou ayant des rêves et des désirs démesurés; ça ne fait qu’augmenter la négativité et la souffrance.
- Simplifier sa vie. Tout simplifier. Financièrement, sexuellement, au travail, à l’école, etc.
- Reprendre le contrôle de son temps afin de l’investir dans des moments de qualité comme...
- Choisir les plaisirs de qualité plutôt que les plaisirs en quantité. En reprenant le contrôle de son temps, on est moins fatigué et la lecture d’un classique de la littérature sera plus facilement envisageable qu’une soirée de “netflix and chill.”
- Accepter ses limites et profiter de la vie aujourd’hui. Carpe Diem.
Je ne dis pas que ce mode de vie est pour tout le monde mais qu’étant donné le mal-être qui sévit en épidémie partout en occident; les hausses fulgurantes de problèmes de santé mentaux, les crises existentielles, l’insécurité économique, les maladies liées au stress et la perte de contrôle de nos vies, il est important de revenir à l’essentiel: soi-même.
Si vous voulez en jaser, vous savez où me trouver.
Peace
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